Innovation incrémentale VS Innovation disruptive

Dopamine fonctionne sur l'extraction des frustrations des consommateurs des avis qu'ils expriment sur Internet. Certaines analyses proposées portent sur l'amélioration de produits ou services existants. On peut alors se dire que l'analyse d'avis consommateurs à grande échelle ne produit que des innovations incrémentales.

C'est faux !

Les problématiques remontées par Dopamine (comme par d'autres techniques de compréhension des besoins marché) ne sont ni incrémentales ni disruptives par nature. Ce sont leurs solutions qui le sont.

Ces solutions peuvent soit améliorer l'existant, ce sont alors des innovations incrémentales. Mais elles peuvent aussi remplacer l'usage majoritaire par une solution totalement différente qui règle le même problème. Ce sont alors des innovations disruptives puisqu'elles disruptent l'usage en place, elles le remplacent.

Cas d'école : l'automobile

La légende raconte que lorsque monsieur Ford a demandé aux gens ce qui les frustrait dans la calèche, ils auraient répondu qu'elle n'allait pas assez vite (produisait du crottin et consommait trop de foin mais ça c'est pour une autre histoire).

Monsieur Ford aurait pu innover de façon incrémentale en mettant plus de chevaux sur la calèche, en donnant naissance à des chevaux plus musclés par sélection, en les modifiant génétiquement, en leur ajoutant un exosquelette d'assistance ! Il n'en a rien fait.

Monsieur Ford a disrupté le marché du transport dont la problématique centrale de l'époque était d'aller le plus vite possible d'un point A à un point B. Sa proposition, la Ford Modèle T répondait si bien à la problèmatique, qu'elle a été fortement adoptée et a remplacé l'usage majoritaire en place. Détruisant le marché du transport par cheval pour le remplacer par celui de l'automobile.

Le point de douleur lui, est toujours le même.

(Pour les puristes : oui, ce n'est pas Monsieur Ford qui a inventé l'automobile mais sûrement lui qui en a fait une innovation à succès).